Quelle est la véritable signification de la grâce et comment s’y rendre disponible ?
Sadhguru explique que la grâce est une force que l’on peut inviter dans sa vie. Il partage ce que la grâce peut faire et les méthodes pour vous y rendre disponible.
Celebrate Guru Purnima with Sadhguru
Sadhguru: L’énergie fonctionne sous diverses manifestations dans l’existence. Elle se manifeste en tant que lumière du soleil, brise, gravité, et elle se manifeste aussi sous forme de grâce. La gravité essaie de vous tirer vers le bas, la brise essaie de vous emporter, le soleil essaie de vous brûler, la grâce essaie de vous arracher à la planète. C’est utiliser une terminologie négative. Si vous voulez exprimer la même chose avec une terminologie positive, la Terre essaie de vous étreindre, la brise essaie de vous rafraîchir, le soleil essaie de vous réchauffer, la grâce essaie de vous faire grandir. Utilisons la terminologie négative, car vous ne vous y attacherez pas. La grâce essaie de vous arracher aux limites qui vous bloquent actuellement.
La véritable signification de la grâce
Ce que nous pouvons faire avec nos forces, notre intelligence et nos connaissances est très limité. Si vous ouvrez la fenêtre à la grâce, alors la vie aura lieu de façons que vous n’auriez jamais imaginées possibles. La question qui revient toujours est : « Comment faire ? » Ce n’est pas quelque chose que vous faites : c’est quelque chose que vous ne faites pas. Si vous préservez en vous un certain espace où vos pensées, vos émotions, vos idées, vos philosophies, vos idéologies et vos préjugés ne pénètrent pas, alors la grâce sera une force torrentielle dans votre vie. Si vous êtes empli de vos propres affaires, la grâce flottera autour de vous. C’est la tragédie de la plupart des êtres humains : ils ont en permanence à portée de main une possibilité formidable, mais ils ne l’accueillent jamais. L’idée, l’objectif et la méthodologie de tout processus spirituel consistent simplement à détruire votre personnalité afin qu’il y ait une présence vide en vous qui devienne une porte vers la grâce et vers des possibilités que vous n’auriez jamais pu imaginer par vous-même.
Exsudez-vous la grâce ?
La question n’est pas de savoir si vous êtes en grâce ou non. Vous l’êtes, sinon vous ne pourriez pas exister. La question est seulement : exsudez-vous la grâce ou la transformez-vous en quelque chose de désagréable que vous répandez sur tout le monde ?
Il y avait un sage aveugle qui vivait dans une jungle. Les gens croisaient rarement sa route. Lorsqu’ils le faisaient, ils lui donnaient quelque chose qui lui permettait de vivre. Un jour, le roi et sa suite de soldats et de ministres partirent à la chasse. Ce faisant, ils s’égarèrent en poursuivant un chevreuil tacheté et le roi se retrouva séparé du groupe. Le roi, ayant le cheval le plus rapide, les avait devancés et s’était perdu. Ils le cherchèrent tous et s’égarèrent. Un soldat arriva alors et demanda au sage : « Avez-vous vu le roi ? » Il répondit : « Non ». Puis un commandant arriva et demanda : « Avez-vous le roi ? » Il répondit : « Non ». Puis le ministre arriva et demanda : « Avez-vous vu le roi ? » Il répondit : « Non ».
Puis le roi en personne arriva et le sage aveugle le reconnut immédiatement comme étant le roi : « Oh, vos gens vous cherchent. Tout d’abord, un soldat est venu, puis votre commandant est venu, puis votre ministre est venu. » Le roi, qui avait remarqué qu’il était aveugle, lui demanda : « Ô être divin, comment saviez-vous qu’il s’agissait d’abord d’un soldat, puis du commandant, puis du ministre ? » Le sage répondit : « Eh bien, le premier a dit : "Hey, l’aveugle ! Avez-vous vu notre roi par ici ?" Donc j’ai deviné que ce devait être votre soldat. Le deuxième a parlé avec autorité, mais sans respect, donc j’ai su qu’il devait être un de vos officiers. Le troisième a parlé avec un grand respect, donc j’ai pensé que ce devait être votre ministre. Maintenant vous venez et touchez mes pieds et m’appelez "être divin", c’est donc que vous devez être le roi. »
Que vous mangiez, respiriez ou buviez de l’eau, c’est la grâce. Deux tiers d’hydrogène et un tiers d’oxygène deviennent de l’eau qui donne la vie : c’est la grâce. Vous pouvez donner une explication, mais vous ne savez pas pourquoi cela doit être ainsi. Tout ce qui a lieu est dû à la grâce. Donc si vous buvez ceci ou si vous mangez ceci ou respirez ceci, vous devriez aussi exsuder la grâce, n’est-ce pas ? Mais malheureusement, les gens absorbent des choses fantastiques, les transforment en stupidités désagréables et les recrachent. Regardez l’arbre, vous lui donnez quelque chose de répugnant et il dégage un parfum. Si vous apprenez à faire comme l’arbre, vous exsuderez la grâce. Lorsque vous exsudez la grâce, tous voudront l’entretenir, l’encourager et en faire partie.
Comment savez-vous si la grâce du gourou est sur vous ?
Question: Comment savoir si la grâce du gourou est sur nous ?
Sadhguru: Avez-vous remarqué que lorsque vous êtes dans le hall d’un hôtel, il y a de la musique d’ambiance, mais qu’au bout d’un certain temps, vous ne l’entendez même plus ? Ce n’est que lorsque vous voulez engager une conversation que vous trouvez qu’elle interfère ; sinon, la musique est tout le temps là, mais vous ne la remarquez pas. De la même manière, dans votre maison, il y a toujours une machine qui vrombit, mais vous ne le remarquez qu’au moment où vous entrez dans la maison. Vous ne savez même pas que votre respiration est toujours là : vous ne le saurez pour de bon que si elle s’arrête une minute. C’est la seule raison pour laquelle vous ne savez pas que la main du Divin est toujours sur vous.
En quoi est-ce un problème de ne pas savoir si quelque chose est toujours présent ? La vie continuera à avoir lieu, mais la joie d’être dans la grâce sera complètement perdue. La grâce n’est pas quelque chose qui apparaît et disparaît. Ce n’est pas quelque chose que vous remettez en question chaque week-end. Elle est toujours là. Vous devez en devenir conscient afin de connaître la joie d’être dans la grâce.
Je l’ai dit de nombreuses façons, mais je suis certain que la plupart d’entre vous ont choisi de l’ignorer. Une fois que vous êtes assis avec moi, même pour un instant, vous n’avez plus d’intimité dans votre vie. Dès que vous vous êtes assis avec moi, en particulier si vous avez été initié par moi, la question de savoir si la grâce est là ou non ne se pose pas : elle est là tout le temps.
La grâce signifie que vous ne cherchez plus une source externe de lumière, vous êtes devenu la source de la lumière. Vous n’en faites peut-être pas tout le temps l’expérience, mais si pendant au moins un instant vous voyez que vous êtes empli de lumière, cela veut dire que la grâce vous a touché. Nous faisons tellement à Isha pour vous faire vivre cela ne serait-ce qu’un instant. Même si vous n’aviez été touché qu’une fois et que cela ne s’était plus reproduit par la suite, votre vie ne serait plus jamais la même. Vous pouvez vous accrocher à cet instant et vivre une vie très différente des autres personnes qui vous entourent. Si la grâce est avec vous tout le temps, alors c’est indescriptible.
C’est juste que vous vous attendez à ce que la grâce accomplisse vos projets. C’est la vieille habitude qui consiste à aller au temple ou à l’église et dire à Dieu ce qu’il doit faire. S’il ne le fait pas, vous changerez de Dieu.
La grâce n’est pas là pour réaliser vos futiles projets. De toute façon, vos projets changent constamment. À diverses étapes de votre vie, vous vous êtes dit : « ça y est », et l’instant d’après, vous aviez changé d’avis. Vous voulez aller en vacances, donc vous demandez : « Sadhguru, pourquoi ne m’aidez-vous pas ? » Cessez de vous poser la question un jour sur deux : « La grâce est-elle avec moi ? N’est-elle pas avec moi ? » La grâce d’un gourou n’est pas conçue pour accomplir vos projets : la grâce d’un gourou est conçue pour accomplir le projet de la vie. Pour que vous, qui êtes un fragment de vie, parveniez à votre accomplissement.
La grâce en action !
Interlocuteur: Je suis médecin. Parfois dans ma clinique, lorsque je traite un patient, je sens qu’une sorte de grâce, au-delà de mon contrôle, m’aide à traiter le patient. Comment puis-je expliquer cela ?
Sadhguru: Avoir la vie d’une autre personne entre vos mains n’est pas une bonne chose parce que cela repose sur vous d’une certaine façon. S’il s’agissait de votre vie, vous pourriez la déplacer un peu. Mais lorsque la vie d’une autre personne est entre vos mains, vous ne pouvez pas la déplacer. Que vous soyez médecin ou chauffeur, vous tenez la vie d’une autre personne entre vos mains. Et c’est pire encore si vous êtes un gourou ! Avoir la vie de trop de personnes entre ses mains est un fardeau lourd à porter, surtout si elles sont assises devant vous d’une certaine manière ou si elles sont allongées sur une table d’opération, entièrement impuissantes.
Si vous avez suffisamment exploré un système de médecine, que ce soit l’ayurveda, le siddha, l’allopathie ou autre chose, vous savez que votre rôle n’est même pas de 50 %. Si vous n’avez fait que lire le manuel, vous pouvez penser que vous maîtrisez tout, mais tout être humain sensé qui fait face à de telles situations sait clairement que son rôle n’est même pas de 50 %. Telle est toujours l’expérience des plus grands médecins au monde qui ont fait de grandes choses avec les gens. Il est très fréquent qu’ils en parlent en ces termes.
Si vous croyez en Dieu, c’est très facile. Vous regardez vers le ciel et dites : « Shiva, Rama ». Même si un patient meurt, il va après tout dans le giron de Dieu, alors tout va bien ! Les croyants ne font généralement pas l’expérience de la grâce, ils croient tout simplement. C’est pratique. Mais c’est lorsque vous ne pouvez pas souscrire à ces systèmes de croyances et que vous constatez malgré tout que votre rôle est si infime dans la réalisation des choses que vous prenez conscience de la présence de la grâce. La vraie question et la vraie lutte commencent pour celui qui ne sait pas s’il doit croire ou non, celui dont l’intellect se débat avec les deux. Pour celui qui est parfois croyant et parfois non croyant, pour celui qui est confronté aux limites de sa propre logique et de ses propres capacités, et se débat avec l’autre dimension qui ne semble pas tangible, pour une telle personne, la présence de la grâce devient absolument claire dans sa vie. Il comprend clairement que lorsqu’il veut réellement traverser un pont étroit, rien ne peut se produire sans l’aide de l’autre dimension. Il s’agit de savoir comment inviter cette présence. Est-ce seulement un hasard ou existe-t-il un moyen ?
7 méthodes pour s’ouvrir et être touché par la grâce
#1. Shambhavi Mahamudra Kriya, une invitation au Divin
Autrefois, nous fabriquions un t-shirt orné de la phrase « Une invitation au Divin ». Lorsqu’on dit qu’on fait une sadhana, cela veut dire qu’on essaie simplement de devenir un réceptacle et une invitation au divin. Par exemple, Shambhavi Mahamudra Kriya ne fait pas réellement quelque chose. C’est simplement que le processus tout entier est conçu de façon à ce que vous deveniez une invitation au Divin. Quelque chose au-delà de vous-même commence à fonctionner. Avoir le bon sens de faire ce que l’on peut et de se tenir prêt pour ce que l’on ne peut pas faire, tout en demeurant vigilant et présent, voilà l’essence même du yoga. Voilà comment devenir un réceptacle ou une porte pour la grâce.
#2. Passez de la personnalité à la présence
La gravité agit constamment sur vous, pas seulement lorsque vous y êtes vigilant. Mais la grâce est subtile. Elle ne se présentera que si vous y êtes vigilant. La grâce est très sensible à votre présence. Si vous n’êtes pas présent, elle ne sera pas présente non plus. C’est la nature du Divin. Voilà pourquoi la plupart des gens passent à côté, parce qu’ils sont le plus souvent absents. Vos pensées, vos émotions ou vos activités vous gouvernent. Votre présence ne vous gouverne pas. Voilà la transformation que vous essayez d’amener avec la pratique spirituelle. Votre corps, votre mental et vos émotions peuvent vous suivre, mais vous voulez que votre présence domine. Ce n’est que parce que vous existez que vous avez un corps, des pensées et des émotions. Mais pour l’instant, vous accordez plus d’importance à vos pensées, vos émotions et à votre corps qu’à vous-même. Avec cette condition inversée, vous ne pouvez pas sentir la grâce.
Si vous inversez cette condition en vous, l’ordinaire devient soudain extraordinaire. Chaque aspect de la vie est transporté vers une expérience de vie complètement différente. Cela n’arrive pas parce que vous croyez en quelque chose. Avec des systèmes de croyances, vous pouvez imaginer : c’est cela, le problème avec les croyants. Si vous ne vous établissez pas dans votre base logique, vous êtes susceptible de vous envoler dans l’imaginaire et penser qu’il s’agit de la grâce. Vous devez avoir une base logique solide et être quand même ouvert à la grâce. La mystique et la logique sont deux domaines d’égale importance. Si votre logique est bien établie, l’aspect trivial de votre vie sera bien mené. Si vous êtes ouvert à la dimension mystique de votre vie, votre expérience de la vie sera trop fantastique. À l’inverse, si vous gérez seulement la logique, les arrangements seront bien, mais votre expérience ne sera pas agréable. Si vous ignorez la logique, votre expérience peut être formidable, mais vos arrangements seront horribles. Ce processus consistant à établir la logique tout en restant ouvert à la mystique est quelque chose que les sociétés n’ont pas bien mené dans ce monde. Nous passons à côté de l’un ou de l’autre. Sans les deux, votre vie ne sera pas belle.
Une fois que vous avez relativement bien organisé le trivial, il est temps de vous ouvrir à la mystique. Ici, votre logique ne fonctionnera pas, elle vous limitera. « Comment lutter contre ma logique ? » Il suffit de mettre de côté les productions, pas l’industrie de la logique. Vous ne pouvez pas tuer le mental quand bien même vous essayeriez pendant dix vies, mais vous pouvez en ignorer les productions. S’il génère des pensées, vous l’ignorez. S’il génère des émotions, vous l’ignorez. S’il génère des opinions, vous l’ignorez. S’il produit toute une idéologie, vous l’ignorez. Si vous faites cela, vous entrerez dans un état naturel de dévotion. Dévotion ne signifie pas aduler quelqu’un. La dévotion est ce qui est dépourvu de vous-même. Ce que vous appelez « moi-même » maintenant n’est qu’un amas de pensées, d’émotions et d’opinions. Si vous abandonnez ces trois choses, votre personnalité sera absente. Alors la vie sera présente en vous. Si elle est présente, vous ne pouvez pas passer à côté de la grâce.
#3. Karma yoga
La meilleure façon d’être réceptif consiste à être moins vous-même. La sadhana est toujours structurée pour vous absorber dans une activité de telle façon que dans le processus quotidien de vie, vous oubliez qui vous êtes. Vous oubliez ce qu’est votre vie. Vous êtes simplement absorbé par ce qui a lieu.
Il existe une belle histoire dans le système zen sur la façon de permettre à la conscience humaine de croître. Un disciple va voir un maître zen et demande :
« Que devrais-je faire pour mon développement spirituel ? »
« Balayez le plancher, coupez du bois, cuisinez. C’est tout. »
« Mais alors, pourquoi devrais-je venir ici ? Je peux le faire chez moi ! »
« Mais si vous balayez le plancher chez vous, c’est votre plancher. Vous ne balayerez pas le plancher du voisin s’il est sale. Vous couperez du bois et cuisinerez pour vous et pour ceux que vous considérez comme les vôtres. Vous utilisez chaque activité pour renforcer qui vous êtes au lieu d’utiliser chaque activité pour dissoudre qui vous êtes. »
Voilà toute la différence entre faire de notre activité ou de notre karma une servitude ou en faire un processus de libération. Vous faites votre activité soit pour vous renforcer soit pour vous dissoudre. Soit vous acquérez du karma, soit votre karma devient yoga. C’est tout.
Balayez simplement le plancher, cuisinez ou plantez un arbre, pas sur votre propriété, pas pour que vous et vos enfants puissiez vous asseoir dans son ombre, plantez-le simplement pour que n’importe qui, même votre ennemi, puisse s’asseoir dans son ombre et en profiter. Alors cette activité devient un processus de dissolution. Moins vous faites de ce que vous considérez comme « moi et moi-même », plus vous vous ouvrirez à la grâce.
#4. Implication sans retenue
La plupart des gens ne font que ce qu’ils pensent être leur devoir. Ce n’est que lorsque vous avez un sentiment très profond d’amour ou de dévotion envers quelque chose que vous allez faire tout ce que vous pouvez.
Si vous ne faites pas tout ce que vous pouvez à chaque instant de votre vie, dans quel but vous réservez-vous ? N’est-ce pas important qu’à chaque instant de votre vie vous fassiez tout ce que vous pouvez ? Cette implication profonde, c’est ce que l’on appelle la dévotion. La dévotion n’est pas une transaction. « Sadhguru, je vous ai été tellement dévoué, vous n’avez rien fait pour moi. » Je n’étais pas censé faire quoi que ce soit pour vous ! Les négociateurs sont des gens différents. Les dévots sont des gens différents. « Rien ne doit forcément m’arriver, je vais me donner à fond. » C’est cela, la dévotion.
Si vous vous libérez de cette seule chose : « Qu’est-ce que cela va m’apporter ? », votre vie sera vraiment une vie bénie. La dévotion signifie simplement ceci : vous êtes libéré de la souffrance de l’attente. Une fois que vous n’avez d’intérêts personnels d’aucune sorte, vous allez faire de votre mieux et c’est tout ce qu’un être humain peut faire. Si vous montrez cette implication à faire partie de tout ce qui est ici, vous vous ouvrirez à la grâce. La dévotion, c’est une implication sans questionnement, sans retenue, qui ne réprime rien. Si vous êtes impliqué de cette manière, la grâce arrivera en cascades, pas en gouttelettes. Une fois que vous recevez cette grâce, votre vie sera comblée. Si vous avez un corps, un mental et une énergie qui ne constituent pas un obstacle et que vous êtes ouvert à la grâce, vous ne craindrez pas ce que vous réserve cette vie. Quoi qu’il arrive, les choses les plus belles se produiront.
#5. Cessez de faire comme si vous étiez important
Promenez-vous et réalisez la petitesse de qui vous êtes : petit, ce n’est pas rien, mais c’en est assez proche. Vous n’avez pas à faire comme si vous étiez petit parce qu’en réalité, vous êtes un élément minuscule. Vous faites juste comme si vous étiez grand. Si vous cessez tout faux-semblant, vous serez disponible à la grâce.
#6. Voyez tout comme étant un
Jésus a dit : « Si ton œil est unique, ton corps tout entier sera empli de lumière. » Les deux yeux sont discriminatoires. Ils vous disent ce qui est haut, ce qui est bas, ce qu’est l’homme, ce qu’est la femme, ce qu’est ceci, ce qu’est cela. Ces deux yeux sont des instruments de survie. « Si ton œil est unique » ne signifie pas fermer un œil. Cela signifie que vous n’êtes plus discriminatoire. Vous voyez tout comme une seule et même chose. Si vous devenez ainsi, votre corps sera empli de lumière, et c’est cela, la grâce.
#7. Prosternez-vous devant tout
Vous ne savez pas comment fonctionne vraiment un arbre. Vous ne savez pas comment se crée ce brin d’herbe. Vous ne savez pas comment les choses fonctionnent ici. Tout semble être un peu plus intelligent que vous.
Si vous êtes si bête, il vaut mieux vous prosterner. Lorsque vous voyez un arbre, prosternez-vous. Lorsque vous voyez une montagne, prosternez-vous. Si vous voyez un brin d’herbe, prosternez-vous. Même un grain de sable en connaît beaucoup plus que vous sur la vie. Vous êtes un débutant ici : ils étaient tous ici bien avant vous et ils en savent beaucoup plus que vous sur la vie. Je veux que vous marchiez avec un certain sens d’émerveillement et de dévotion pour tout. Essayez juste de faire cela pendant les prochaines 24 heures. Il n’en faut pas plus pour ouvrir les portes de la vie : n’ayez pas une trop haute opinion de vous-même, ne pensez pas quelque chose à votre sujet qui ne soit pas vrai. Quoi que vous pensiez de vous-même, c’est très erroné, parce que lorsqu’il s’agit des fondements de la vie, vous ne connaissez pas même ce que ce sol connaît. Votre cerveau ne peut pas faire ce que ce sol fait. Alors, quand il y a de tels piliers autour de vous, marchez doucement. Si vous marchez simplement avec dévotion, vous tomberez lentement dans les bras de la grâce.
Poème : Weaves of Grace
« Weaves of Grace » est un magnifique poème de Sadhguru qui nous incite à laisser la grâce entrer dans notre vie.
As a Weaver strives to put
one thread upon another
Every thread as crucial
as the other, for bare threads
to evolve into graceful fabric.
So is life my Beloved
Every thread as crucial
as the one before and after.
Weave you should the threads
of life of complex texture and hue
into a fabric of beauty and grace
fit for the boundless Being – Divine
Fabric not just a device to
cover the body of parts private.
Fabric that shall allow you to
touch the organic beauty of
Creation and become a passage
to privacy to cohabit the
Inner Divine. Threads of
love, threads of prudence, threads of
play and threads of work
Threads of closeness and distance
Threads soaked in sanity of
Sense and insanity of Bliss
Threads of such varied texture
and hue, to weave it all into
One graceful Garment.
Devotion my Beloved the
only way. Ungraced
by Devotion it can all
turn into messy knots.
Make life a weave of Grace
My Beloved