La semaine dernière, dans le premier article de la série « Femmes et Spiritualité », Sadhguru s'est penché sur les femmes sur le chemin du Kriya Yoga. Cette semaine, Sadhguru parle de la façon dont des perceptions déformées se sont immiscées dans la culture et la tradition, créant un préjugé contre les femmes sur le chemin spirituel.
Dans les temps anciens, les femmes portaient aussi le fil sacré car sans lui, elles ne pouvaient pas lire les écritures. Comme un homme, elle pouvait vivre dans le mariage pendant 10 à 20 ans,et lorsqu’elle ressentait le besoin de devenir spirituelle, elle pouvait renoncer à la famille. Cependant, lorsque des hordes barbares ont envahi l'Inde, les femmes ont peu à peu perdu leur liberté. Les règles ont commencé à changer. Peut-être était-ce nécessaire pendant une certaine période, car la situation physique était telle que quelques restrictions devaient être imposées aux femmes, pour leur propre sécurité. Mais malheureusement, c'est devenu la loi. Le premier échec pour une femme fut quand ils ont déclaré qu'elle ne pouvait pas porter le fil sacré. On a aussi dit que la seule façon dont elle pouvait atteindre mukti, ou sa Nature Ultime, était en servant son mari. Il a été établi que seul un homme pouvait renoncer.
Malheureusement ça continue parfois, même aujourd'hui. On dit à une femme qu'elle est née uniquement pour servir son père ou son mari. Les gens parlent de la non-dualité de l'existence et disent : « Tout est un, mais les femmes sont inférieures. » Malgré le fait qu'un homme sache que son existence dépend d'elle, s'il ne peut même pas l'accepter, son acceptation de toutes les dualités dans l'existence est simplement hors de question. La question d'infériorité ou de supériorité ne vient que dans un mental plein de préjugés. C'est juste une question de deux qualités. Si une femme, de qui un homme est né, est inférieure, comment l'homme peut-il être supérieur ? Cette possibilité n'existe tout simplement pas. Ce problème est universel. Il ne s’agit pas seulement d’un homme grossier qui pense comme ça. C'est devenu un mode de vie pour l'homme, une partie de sa culture et de sa religion même.
Une fois, un certain réformateur social a demandé à Vivekananda : « C'est formidable que vous souteniez aussi les femmes, que dois-je faire ? Je veux les réformer. Je veux soutenir cela. » Alors Vivekananda a dit : « Bas les pattes. Vous n'avez rien à faire pour elles. Laissez-les simplement tranquilles. Elles feront ce qu'elles ont à faire. » C'est tout ce dont on a besoin. Ce n'est pas qu'un homme doive réformer une femme. S'il lui donne simplement de l'espace, elle fera ce qui est nécessaire.
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