Also in:  English  |  German  |  Italiano

Stories of Gurdjieff, the Rascal Saint

George Gurdjieff, qui a vécu en Russie au début du vingtième siècle, était un maître merveilleux. Mais Gurdjieff était connu comme étant un saint rascal parce que [...]

Sadhguru: George Gurdjieff, qui a vécu en Russie au début du vingtième siècle, était un maître merveilleux. Mais Gurdjieff était connu comme étant un saint rascal parce que ses méthodes étaient très drastiques et qu'il faisait des trucs dingues avec les gens. Il jouait des tours insupportables aux gens !

Gurdjieff était connu comme étant un saint rascal parce que ses méthodes étaient très drastiques et qu'il faisait des trucs dingues avec les gens.

Il avait une présence puissante en Angleterre et lorsqu'il parlait, les gens voulaient l'écouter. Si Gurdjieff devait parler un soir donné à 18h, 500 personnes se rendaient dans une grande salle quelque part à Londres. Si quelqu'un était en retard, même d'une minute, les portes étaient fermées. Donc les gens arrivaient à 18h et ils attendaient... 18h30, 19h, 20h, 21h, ils continuaient simplement à attendre. Toutes les 15 minutes, les disciples de Gurdjieff venaient et disaient : « Il va arriver maintenant. » Comme ça, on faisait attendre les gens jusqu'à 22h.

Puis les disciples arrivaient et disaient : « Gurdjieff ne va pas parler aujourd'hui. Ce soir à minuit, il va parler dans une autre ville, qui est à 100 kilomètres d'ici. » Alors, sur ces 500 personnes, 50 partaient pour cette ville pour y être à minuit. Les autres étaient fatigués et rentraient chez eux. Dans l'autre ville aussi, on faisait attendre ces 50 personnes jusqu'au matin. Au petit matin, les disciples disaient : « Gurdjieff ne va pas parler ici. Il va parler demain après-midi à midi dans un autre endroit. » Seulement 5 des 50 personnes s'y rendaient. Alors Gurdjieff venait et disait : « C'est bien. Je ne veux parler qu'à ces 5 personnes. Les autres ne sont venus que pour se divertir. C'est bien qu'ils soient partis. » Et il ne parlait qu'à ces 5 personnes.

Pour les Lords et les Ladies

En Allemagne, il a ouvert un ashram qui était connu comme étant un camp. L'élite de la société européenne – lords, comtes et comtesses – venait dans ces camps. Ces gens, qui n'avaient jamais travaillé de leur vie, recevaient des pelles, des pioches et des barres à mine et Gurdjieff disait : « Aujourd'hui, vous devez creuser cette tranchée avec une intensité énorme. Ne faites même pas de pause pour le déjeuner. » Ils commençaient tous à creuser la tranchée parce que quand le Maître dit quelque chose, c'est qu'il doit y avoir une raison. Le soir, ils étaient tous morts de fatigue et avaient des douleurs insupportables. Lorsque Gurdjieff voyait qu'ils n'en pouvaient plus, il disait : « Ok, creusez encore un peu, puis refermez la tranchée et venez. » Ces gens devenaient fous. Pendant des jours, il continuait à faire ça avec eux. À ce moment-là, 90 % des gens fuyaient les camps parce qu'ils avaient leur Rolls Royce qui les attendaient. Ils étaient ce genre de personnes. Alors Gurdjieff prenait les 10 % restants et faisait le vrai travail avec eux.

Gurdjieff et Ouspensky

Une personne qui a rendu Gurdjieff célèbre était une personne appelée Ouspensky. Ouspensky était lui-même un homme très célèbre. C'était un grand philosophe, mathématicien, et un grand intellect. Il avait écrit un livre sur la vérité, qui faisait des centaines de pages.

P. D. Ouspensky (1878-1947)

Quand il est parti rencontrer Gurdjieff, on l'a fait attendre très longtemps : presque 3 à 4 jours. Gurdjieff n'avait rien à faire dans la pièce, mais il ne recevait pas Ouspensky. Il allait aux toilettes, il sortait s'occuper du jardin mais il ne prenait pas le temps de voir Ouspensky. Ouspensky en était très irrité. Lorsqu'enfin on lui a donné la chance de rencontrer Gurdjieff, Gurdjieff dit : « Vous avez écrit de gros livres, donc vous en savez beaucoup. Ça ne sert à rien de perdre encore du temps à parler des mêmes choses que vous connaissez. Faites une chose », il a donné à Ouspensky un petit morceau de papier et un crayon et dit : « Écrivez toutes les choses que vous savez sur ce papier. Nous parlerons de ce que vous ne savez pas. »

Un papier si petit était une grande insulte pour ce grand érudit. Ouspensky s'est senti très insulté, mais il s'est assis avec ce papier et ce crayon en présence de ce Maître et il a regardé et regardé. Plusieurs heures ont passé. Tous les deux étaient assis là, mais Ouspensky ne parvenait pas à écrire un mot sur ce papier. Il s'est senti totalement perdu. Puis des larmes ont coulé de ses yeux et il a dit : « Je ne sais vraiment rien. » Gurdjieff a dit : « Vous ne savez rien ? J'ai entendu dire que vous avez écrit des centaines de pages de vérité. Je ne sais pas comment vous avez étendu la vérité sur autant de pages. Elle doit être vraiment diluée. » Ouspensky a pleuré et s'est lui-même rendu. Gurdjieff l'a pris comme disciple et après ça, la vraie torture a continué. Ouspensky est un intellectuel très têtu : le problème, c'est qu'il était très instruit. Il avait fait trop d'études. Il était un ego très policé. Les egos grossiers peuvent être simplement brisés. Les egos policés sont glissants.

Gurdjieff l'a pris comme disciple et après ça, la vraie torture a continué. Ouspensky est un intellect très têtu : le problème était qu'il était très instruit.

Gurdjieff a joué des tours tellement absurdes à Ouspensky et l'a rendu fou. Une fois, ils voyageaient en train lorsque Gurdjieff donnait des conférences aux États-Unis. Ouspensky notait chaque mot qui était dit parce qu'il voulait en faire un grand volume. La plupart des livres sur Gurdjieff ont été publiés par Ouspensky. Les trains américains mettaient trois à quatre jours pour aller d'une côte à l'autre. Donc quand ils sont entrés dans le wagon-restaurant pour déjeuner ou dîner, soudain Gurdjieff a fait comme s'il était totalement ivre. Ouspensky a essayé de le contrôler, mais Gurdjieff a simplement pris un verre de vin qui était sur la table et l'a versé sur la tête d'une dame. Elle a crié et hurlé et ils voulèrent jeter Gurdjieff hors du train. Ouspensky essayait de retenir tout le monde et de dire : « Non, cet homme est éveillé. Il n'est pas ivre, il est juste éveillé » – une situation très difficile ! Puis, Ouspensky a réussi à ramener Gurdjieff dans la cabine et dit : « Qu'est-ce que vous faites ? »

Une fois entré dans la cabine, Gurdjieff s'est assis tranquillement. Alors Ouspensky l'a averti et dit : « S'il vous plaît, ne recommencez pas, je ne peux plus gérer cette situation. Allons dîner. Je n'ai pas mangé depuis ce matin. » Et ils sont retournés dîner. Une fois entré dans le wagon-restaurant, Gurdjieff a de nouveau fait semblant d'être ivre et il a pris une valise et l'a jetée par la fenêtre du train en marche, créant le chaos partout. Ouspensky a de nouveau ramené Gurdjieff de force dans la cabine ! « Qu'est-ce que vous avec fait ? Encore ! Et vous avez jeté la valise de quelqu'un. Qu'en est-il de cet homme ? " Gurdjieff dit : « Ne vous inquiétez pas, c'était votre valise. » Ouspensky s'est juste effondré. « Des mois de travail. Tout ce que j'ai fait était dedans. Comment avez-vous pu faire ça ? » Gurdjieff dit : « Ne vous inquiétez pas, j'ai gardé tout le travail ici. J'ai juste jeté la valise. » Il a continué à faire ce genre de choses à Ouspensky. Ça a rendu Ouspensky fou.

Au plus fort de la révolution russe et de la Première Guerre mondiale, alors qu'il était très risqué de voyager, Ouspensky était en Angleterre. Gurdjieff était dans une région reculée de la Russie. Il a envoyé un télégramme à Ouspensky lui disant de venir immédiatement. Quand le maître appelle, il doit y aller, donc Ouspensky a tout quitté et avec grande difficulté, a risqué sa vie et voyagé à travers l'Europe et la Russie. Lorsqu'il est arrivé là-bas, il pensait que quelque chose d'une importance considérable allait se passer. Gurdjieff le vit et dit : « Oh, vous êtes venu ? Ok, vous pouvez repartir. » Ouspensky est devenu tellement fou cette fois-là qu'il a quitté Gurdjieff. À ce moment-là, il avait écrit et publié quelques livres sur Gurdjieff louant la grandeur du Maître. Après ça, il a écrit un autre livre dénonçant le Maître. Gurdjieff dit : « Cet imbécile. Quand je lui ai dit de partir, s'il était parti, il se serait éveillé. C'était si proche, mais l'imbécile s'en est allé. »

De cette façon, les maîtres ont des méthodes de travail différentes, mais tout le truc est d'apporter ce type d'intensité qui fait que vous devenez total.

Note de la rédaction : Une nouvelle perspective sur le concept de « karma », couramment utilisé et mal interprété, qui offre la clé du bonheur et de l`éveil, par l'auteur à succès, New York Times best-seller, yogi et mystique de renommée mondiale, Sadhguru. Découvrez le livre “Karma - Le Guide d'un yogi pour façonner sa destinée”, disponible en français aux formats poche, broché, kindle et audio-livre.


Editor’s Note: Subscribe to the official Sadhguru YouTube channel to watch new videos every Monday, Wednesday and Friday.

Default quote text

Sadhguru Quote

 
Download Free AppClose